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Cafard-naum
17 septembre 2010

Lecture

Depuis toute petite, j'aime énormément lire. Je me souviens de journées entières passées à la bibliothèque de mon quartier. Les Yakari. La comtesse de Ségur. Les décorations d'Halloween, et tous les livres qu'on pouvait trouver à ce sujet pour en apprendre plus sur cette fête venue d'ailleurs. Helen Keller, cette petite fille sourde muette et aveugle. Vendredi ou la vie sauvage, sur son île déserte au milieu des mers. Tant d'histoires, tant de personnages qui m'ont fait rêver étant petite, et qui continuent de le faire encore aujourd'hui. Beigbeder disait que tout bon livre doit savoir provoquer l'attente, car lire c'est attendre la suite. Je trouve ça tellement vrai. Je suis incapable de relire un livre que j'ai déjà lu, parce que justement, il n'y a plus cette attente, cette envie dévorante de connaître la suite. Et c'est tout ce qui différencie un bon livre d'un moins bon. Cette envie qui ne vous quitte pas, dès les premières pages avalées, de pouvoir continuer à lire le plus rapidement possible, pour savoir la suite de l'histoire. C'est ce qui m'arrive en ce moment, un livre qui me donne envie toute la journée d'être le soir, juste avant de me coucher, installée bien confortablement dans mon lit, pour pouvoir continuer de le lire. Un livre que je trimballe partout avec moi, pour pouvoir en grignoter quelques pages dès que j'ai un moment de creux, dans le métro ou pendant ma pause déjeuner. C'est d'ailleurs pour cette raison que je me suis mise à acheter exclusivement des livres de poche, pour pouvoir les trimballer partout avec moi. Et même si parfois il est difficile de résister à l'appel des nouveautés, qui donne tellement envie avec leurs belles couvertures de première édition, cette attente est en général largement compensée par le plaisir de pouvoir enfin lire un livre tant attendu.

Donc, lire, c'est attendre la suite. Mais lire c'est aussi, et surtout imaginer. C'est permettre à des mots de prendre forme, de prendre vie dans notre petite tête. C'est créer tout un monde, totalement différent du nôtre, et le permettre d'évoluer jour après jour. Je suis toujours triste de terminer un bouquin, car je m'attache, d'une certaine manière, à ces personnages qui ont pris vie dans mon imaginaire, et le fait de savoir que je ne connaitrais pas le futur de tel ou tel personnage m'attriste à chaque fois.
C'est aussi cet imaginaire qui fait qu'on est en général un peu déçu quand on voit l'adaptation cinématographique d'un livre qu'on a lu et aimé, parce que les acteurs choisis sont différents de la manière dont on avait visualisé les personnages, parce que les décors ne cadrent pas avec ceux qu'on s'était créés en lisant le roman. Et lire un livre dont j'ai déjà vu l'adaptation en film est aussi peu attrayant pour moi qu'un livre que j'aurais déjà vu : non seulement il n'y a plus aucune attente, mais en plus tout mon imaginaire est stigmatisé dans la vision qu'en a eu le réalisateur du film, alors qu'elle peut être très différente de la mienne.

Aujourd'hui, j'ai acheté un carnet, un de plus à ajouter à ma longue collection. Celui ci s'institue "Book journal" et permet de lister, à la manière d'un répertoire, les livres que l'on a lu et apprécié, avec annotations et impressions. J'aime beaucoup ce concept, et j'aimerais, à l'occasion, lire le même genre de journal tenu par des amies ou de tierces personnes, découvrir leur vision et leurs avis sur des livres que j'ai lus, et pouvoir découvrir d'autres livres par ce biais...

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Commentaires
Cafard-naum
  • Des mots et des maux qui ont besoin d'être couchés sur du papier. Enfin sur un écran, parce que le papier, c'est tellement has-been. Enfin surtout parce que sur papier, personne peut me lire, et ça c'est pas drôle. Ceci dit, qui me lira ici ?!
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